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Repères biographiques

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Née à Poitiers de parents instituteurs communistes, en 1954, année-charnière entre la fin de la guerre d'Indochine et le début du conflit algérien. Au fond de la classe de sa mère dès l'âge de trois ans, elle apprend à lire toute seule, prend du même coup la mauvaise habitude de lire au fond de la classe au lieu d'écouter la maîtresse et conteste déjà, en actes, un système scolaire qui ne verra jamais grâce à ses yeux.

En terminale, elle prend son envol sous l'impulsion du professeur de philo. Hypokhâgne, khâgne,  licence de philo, licence de lettres, maitrise de linguistique, CAPES.

Prof malgré elle, elle ne rêve que d'écrire.

 

Premier poste atypique, un « centre de rééducation fonctionnelle ». Des élèves de 6 à 20 ans, polios, cancéreux, myopathes, traumatisés crâniens, para et tétraplégiques, psychotiques. Situation éprouvante pour une jeune femme de vingt-quatre ans mais qui porte à inventer une autre forme d'enseignement, à explorer d'autres formes de transmission : elle découvre les ateliers d'écriture.

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Démission de l'éducation nationale après quelques années et en 1985, création de l'Aleph avec Alain André, animation d'ateliers d'écriture dans les banlieues, les prisons, partout où « des gens souffrent en silence et du silence », auprès de « ceux qui n'ont pas de mots pour dire et que de toute façon les pouvoirs n'entendraient pas ». Ses premières publications dans des collections "jeunesse" coïncident, ce n'est pas un hasard, avec la naissance de son fils. (Je ne suis pas un singe, 1989, éditions Syros, coll. Souris noire, prix polar Jeunesse)

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« Dépucelage politique »
 

Double divorce, d'avec l'Aleph et Alain André. Tout en continuant à animer des ateliers dans les banlieues, elle devient « négresse » pour des éditeurs commerciaux et, prêtant sa plume à des VIP souvent proches du pouvoir, entrant dans leur intimité, mesure autrement que par un savoir théorique l'abîme entre le monde des pauvres et la forteresse des dirigeants, entre ceux qui crèvent en silence et ceux vers qui se tendent les micros, dans une société prétendue démocratique et égalitaire. C'est un véritable « dépucelage politique ».

1997: Parution de son premier roman, Eloge de la lumière au temps des dinosaures, remarqué par la critique, bourse Thyde Monier de la SGDL, prix du Premier Roman de la ville de Chambéry.

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Grâce à la « négritude », elle rencontre une femme de grande conviction, inlassable combattante pour les droits de l'homme : Danielle Mitterrand. Elles deviennent amies et complices. Virginie écrit ses discours et ses conférences, devient responsable de la revue éditée par la Fondation France-Libertés. Elles sont ensemble au Chiapas, à l'appel du sous-commandant Marcos.

Écrire et faire écrire

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Invitée à la célébration des vingt ans d'Actes Sud, elle découvre Arles.

Elle s'y installe en 1999 pour une nouvelle vie, s'y remariant avec Joseph Périgot, son premier éditeur dix ans plus tôt

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Elle y reconstruit ses ateliers d'écriture, renoue avec la banlieue dans les Quartiers Nord de Marseille, initie à l'écriture créative les étudiants de l'université de Nîmes. Peu à peu, elle ouvre sa maison et son jardin méditerranéen cultivé avec passion aux participants des ateliers.

On y mange, on y dort, on y écrit pendant toute une semaine, une "formule" qui préfigure la Maison de l'Écriture de Bédarieux, grande maison bioclimatique faite de bois, de paille et de terre crue qu'elle et Joseph Périgot font construire à partir de 2012.

Depuis, c'est au bord de l'Orb qu'elle écrit et fait écrire, cultivant avec une passion égale l'amour des mots et celui du vivant, créant potager et verger afin que les participants aux stages redécouvrent un langage vierge de clichés et le bonheur de croquer le fruit sans crainte des pesticides.

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